Introduction
Partir en stage à l'étranger, c'est excitant, mais la gestion de votre couverture santé peut devenir un casse-tête. Bien comprendre les subtilités entre les stages en Europe et hors Europe, ainsi que leur impact sur votre couverture santé est essentiel. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le fonctionnement de la CEAM et de la Sécu lors d’un stage l’étranger, ainsi que les raisons de souscrire à une assurance voyage, pour faire de votre stage une expérience mémorable en toute sécurité !
Que vous envisagiez un stage en Europe ou hors de l’UE, cela aura des implications administratives distinctes. Pour les stages au sein de l’Europe, vous bénéficiez généralement du principe de libre circulation, y compris en Suisse. Les accords européens permettent aux ressortissants de l’UE de se déplacer et de travailler librement au sein de la zone, toutefois une carte de résident peut être nécessaire dans certains cas (en fonction de votre durée de séjour).
En revanche, pour les stages hors UE, il est important de vérifier si un visa ou permis de travail est requis pour le pays où vous envisagez de réaliser votre stage. Les exigences en matière de visa et les délais d’obtention varient d’un pays à l’autre. Renseignez-vous à l’avance sur les procédures à suivre. De plus, assurez-vous d’avoir un passeport avec une durée de validité étendue pour couvrir toute la période de votre stage à l’étranger, voire quelques mois supplémentaires.
Partir en stage à l'étranger soulève des questions concernant votre couverture sociale et votre assurance santé. En effet, la sécurité sociale française ne sera plus forcément compétente pour assurer votre couverture santé à destination. Les démarches varient selon que vous effectuiez votre stage en Europe ou hors UE, selon la durée de votre séjour et selon le niveau de votre rémunération.
Pour les stages en Europe, la CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie) est un outil à connaître. Tandis que pour les stages en dehors de l’UE, il sera nécessaire de vous renseigner sur les conventions qui existent avec votre pays d’accueil, et des démarches spécifiques auprès de la sécurité sociale locale seront nécessaires.
Il est important de bien identifier votre statut : stagiaire ou salarié, déterminé notamment par la durée de votre mission et le type de rémunération. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter cette page du CLEISS.
La Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) est délivrée par votre caisse d’assurance maladie. Pour la demander, rien de plus simple : connectez-vous à votre espace assuré sur ameli.fr. Valable 2 ans, il est recommandé de faire la demande un mois avant votre départ.
Cette carte vous permet de faire valoir vos droits d’assuré auprès de l’assurance maladie de votre pays de destination au sein de l’UE / EEE et en Suisse, pour vous permettre d’être couvert localement.
La CEAM fonctionne dans les établissements de santé publics uniquement. En cas de maladie ou d’accident, il vous suffit de présenter votre carte, pour bénéficier de la prise en charge prévue par l’assurance maladie locale. Les soins réalisés dans le secteur privé ne sont pas couverts par cette carte.
Attention, cela ne signifie pas que vos frais de santé seront forcément gratuits. Certains pays prévoient la gratuité de certains soins, mais d’autres peuvent nécessiter une participation financière de votre part. Si l’établissement de soins ne peut pas prendre votre carte CEAM, il faudra alors avancer les frais et de demander le remboursement à la Sécu à votre retour en France, via le formulaire S3125.
Dans ce cas, sachez que l’assurance maladie vous remboursera au tarif applicable en France. Il est possible qu’il vous reste une partie à charge, les frais de santé pouvant être plus élevés dans certains pays d’Europe, comme en Allemagne ou en Italie par exemple.
Enfin, sachez que la CEAM ne remplace pas une affiliation au régime de santé local si votre résidence principale change du fait de votre stage. Si c’est le cas il faut demander le formulaire S1 à votre caisse d’assurance maladie pour ouvrir vos droits dans votre pays d’accueil.
Si vous devez recevoir des soins médicaux en dehors de l’UE, la CEAM ne vous sera d’aucune utilité. De son côté, la Sécurité Sociale française couvre uniquement les frais médicaux d’urgence survenant à l’étranger, et ce dans la limite d’un séjour de 90 jours consécutif. Au-delà de cette période, les frais de santé seront à votre charge, à moins que vous souscriviez une assurance voyage pour obtenir une couverture adéquate.
Si vous avancez des frais de santé durant votre stage de courte durée en dehors de l’UE, vous pouvez demander leur remboursement à votre retour en France via le formulaire S3125, que vous pouvez transmettre depuis votre espace assuré Ameli.fr. La Sécu pourra rembourser tout ou partie de vos factures, en fonction des tarifs français et sur présentation de tous les documents médicaux justificatifs (facture acquittée, ordonnance, compte-rendu médical…).
A noter que les frais de santé peuvent être beaucoup plus élevés dans votre pays d’accueil qu’en France, ce qui peut entrainer des restes à charge importants. De même, si vous partez plus de 3 mois, vous ne bénéficierez d’aucune couverture de la Sécu, et l’intégralité des frais sera à votre charge. Dans ce cas, une assurance voyage vous offrira une protection étendue (source : https://www.international-sante.com/assurance-voyageur-etudiant/conseils/securite-sociale-voyage/ ).
Si vous ne bénéficiez pas de la couverture Sécu ou CEAM durant votre stage, ou si cette couverture de base s’avère insuffisante, souscrire une assurance voyage, comme Chapka ou April, est la solution idéale. Un contrat voyage vous assure une prise en charge hospitalisation à 100% des frais, y compris dans les établissements privés, et incluent une assistance rapatriement ; une couverture que la Sécu seule ne peut pas vous fournir.
En cas d’hospitalisation de plus de 24h, l’assureur fait l’avance de frais pour vous. Les autres frais médicaux sont à payer de votre poche, mais la demande de remboursement se fait immédiatement via une application mobile. Gardez à l’esprit que les frais de santé liés à des antécédents médicaux ou aux soins de prévention ne sont généralement pas couverts (ou de façon limitée), ces contrats couvrant uniquement en cas d’urgence ou d’accident.
Certaines formules sont spécialement conçues pour les stagiaires à des tarifs compétitifs. Pensez à comparer les offres.
L’assistance rapatriement fait toujours partie du pack d’assurance voyage. A noter toutefois, que la décision de vous rapatrier revient au médecin conseil de l’assurance. Ces contrats voyage proposent souvent des options complémentaires telles que la responsabilité civile et locative, la prévoyance décès, ou l’annulation et perte de bagages. Assurez-vous que la formule choisie couvre également les stages rémunérés, et s’il y a un plafond de rémunération à ne pas dépasser pour en bénéficier.
Dans certains cas, notamment lors de demandes de visa, une assurance voyage peut être exigée. Selon votre pays de destination, les exigences de garanties peuvent varier. Vérifiez bien les conditions requises pour éviter tout problème à l’arrivée.
Enfin, nous vous rappelons qu’il est important de vérifier votre statut si vous prévoyez de faire un stage de plus de 3 mois à l’étranger. Selon la législation locale, vous pourriez être considéré comme un travailleur salarié, ce qui implique des démarches administratives différentes. Généralement votre employeur devrait faire le nécessaire pour votre affiliation à la Sécurité Sociale locale.
Pour résumer, anticiper sa couverture santé lors d'un stage à l'étranger est essentiel pour une expérience réussie. Que ce soit en Europe ou hors de l'UE, comprendre les options disponibles et souscrire à une assurance voyage adaptée garantit une tranquillité d'esprit et une sécurité accrue tout au long de votre séjour.