Tout savoir sur le micro-BNC

Le régime micro-BNC : une solution simplifiée pour les professionnels libéraux

Le régime micro-BNC (Bénéfices Non Commerciaux) est un dispositif fiscal adapté aux entrepreneurs individuels exerçant une activité libérale. Avec une gestion comptable allégée, il s'impose comme une solution idéale pour les indépendants respectant certains seuils de chiffre d’affaires. Mais concrètement, comment fonctionne ce régime et quels en sont les avantages ? Nous allons décortiquer son fonctionnement, ses obligations et ses différences avec le micro-BIC.

Qu'est-ce que le régime micro-BNC et à qui s’adresse-t-il ?

Une définition simplifiée

Le régime micro-BNC concerne les professions libérales telles que les avocats, médecins, consultants, formateurs, écrivains ou encore traducteurs. Son principal atout ? Une gestion administrative et fiscale simplifiée, accessible aux indépendants dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 77 700 € en 2025.

Lors de mon stage en cabinet comptable, j’ai eu l’occasion d’accompagner un consultant indépendant dans sa déclaration fiscale. Son choix du micro-BNC lui a permis de gagner du temps sur la gestion comptable et d’optimiser sa fiscalité grâce à l’abattement forfaitaire.

Zoom sur l’abattement forfaitaire

Un des principaux avantages du régime micro-BNC est son abattement automatique de 34 % sur les recettes. Cela signifie que l’impôt sur le revenu ne s’appliquera que sur 66 % du chiffre d’affaires.

Exemple pratique :

• Si votre chiffre d’affaires annuel est de 20 000 €, l’abattement de 34 % s’applique, soit 6 800 €.

• Vous serez donc imposé sur 13 200 € (20 000 € - 6 800 €).

Durant mon expérience en alternance, j’ai accompagné une formatrice indépendante qui hésitait entre le micro-BNC et le régime réel. Après analyse de ses charges, l’abattement forfaitaire était plus intéressant qu’une déduction au réel, lui permettant ainsi d’optimiser sa fiscalité.

👉 Que se passe-t-il si vous dépassez le seuil de 77 700 € ? Si votre chiffre d’affaires excède ce montant, vous basculerez vers le régime réel d’imposition, qui impose une tenue comptable plus rigoureuse, mais permet de déduire les charges réelles.

Quelles obligations comptables sous le micro-BNC ?

Le régime micro-BNC allège les obligations des indépendants. Vous devrez simplement :

• Tenir un livre de recettes : enregistrement des encaissements sans obligation de détailler les dépenses.

• Déclarer vos revenus via le formulaire 2042 C Pro, en même temps que votre déclaration de revenus.

💡 Contrairement au régime réel, il n’est pas nécessaire de tenir une comptabilité approfondie, d'établir un bilan ou un compte de résultat.

Différences entre micro-BNC et micro-BIC

Bien que similaires en termes de simplification fiscale, ces deux régimes s’appliquent à des activités distinctes :

• Micro-BNC : concerne les professions libérales (conseil, formation, écriture, traduction, etc.).

• Micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) : concerne les activités commerciales, artisanales et industrielles (commerçants, artisans, e-commerçants).

💼 Lors de mon stage, j’ai travaillé sur un cas concret : un entrepreneur proposait à la fois des services de formation (micro-BNC) et la vente de supports pédagogiques (micro-BIC). Nous avons dû déclarer ses revenus en fonction de chaque activité, illustrant l’importance de bien distinguer ces deux régimes.

En conclusion

Le régime micro-BNC est une solution idéale pour les entrepreneurs individuels en activité libérale, dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 77 700 €. Avec ses obligations comptables allégées et son abattement forfaitaire automatique de 34 %, il offre un gain de temps et une gestion simplifiée.

Dans le cadre d’une expérience en stage ou alternance, accompagner un indépendant dans la compréhension et l’application de ce régime fiscal est une expérience enrichissante, permettant d’acquérir une vision concrète de la fiscalité des indépendants et de conseiller efficacement les entrepreneurs en devenir.